Dans le contexte actuel de pandémie et de manière provisoire, les mesures de prévention consistent à limiter, si possible, les contacts entre la victime et le secouriste et à renforcer les mesures d’hygiène (le cas échéant, mise à disposition de gel hydroalcoolique) et les gestes barrières.
En complément, des équipements de protection seront mis à disposition des secouristes (gants à usage unique, masques chirurgicaux), notamment dans les trousses de secours, et l’employeur devra s’assurer que ces derniers ont été formés/informés à leur utilisation.
Ainsi, face à une victime et dans ce contexte pandémique :
le sauveteur secouriste du travail (SST) respecte les consignes de secours applicables dans l’entreprise,
le SST porte des gants et un masque chirurgical mis à disposition par son employeur ;
lorsque cela est possible, il garde ses distances par rapport à la victime.
La victime se plaint de brûlures, d’une douleur empêchant certains mouvements ou d’une plaie qui ne saigne pas abondamment :
chercher la coopération de la victime et l’inciter à pratiquer les gestes de secours sur elle-même. Si elle ne le peut pas, réaliser les gestes de secours,
surveiller la victime à distance dans l’attente d’un relais ou d’un conseil médical.
La victime ne répond pas.
Après la phase de protection :
allonger la victime sur le dos,
ne pas procéder à la bascule de la tête de la victime pour libérer les voies aériennes, ne pas tenter de lui ouvrir la bouche,
ne pas se pencher au-dessus de la face de la victime, ne pas mettre son oreille et sa joue au-dessus de la bouche et du nez de la victime,
apprécier la respiration de la victime en regardant si son ventre et sa poitrine se soulèvent.
La victime ne répond pas mais elle respire :
faire alerter (ou alerter) les secours,
sauf contre-ordre des secours alertés : laisser la victime allongée sur le dos, ne pas la mettre en position latérale de sécurité (PLS),
surveiller en permanence la respiration de la victime en regardant son ventre et sa poitrine.
Note : la technique de la PLS est suspendue durant la période de pandémie Covid-19. Néanmoins, l’apprentissage de la PLS est maintenu au cours des formations SST (voir les recommandations d’organisation des formations SST et APS sur l’espace Quickplace SST).
La victime ne répond pas et ne respire pas (arrêt cardiorespiratoire).
faire alerter (ou alerter) les secours et demander un défibrillateur automatisé externe (DAE),
débuter immédiatement les compressions thoraciques,
mettre en œuvre le DAE le plus vite possible (se tenir au pied de la victime lors de l’administration du choc) et suivre les instructions données par le service de secours alerté,
si possible, placer un tissu, une serviette ou un masque sur la bouche et le nez de la victime avant de procéder aux compressions thoraciques et à la défibrillation. Cela réduit le risque de propagation du virus par voie aérienne pendant les compressions thoraciques,
ne pas faire de bouche à bouche. Toutefois, deux situations sont laissées à l’appréciation du sauveteur secouriste du travail :
le sauveteur secouriste du travail vit sous le même toit que la victime (risque de contamination par le virus Covid-19 déjà partagé),
la victime est un enfant ou un nourrisson.
Dans tous les cas, le SST et les témoins étant intervenus devront veiller à bien se laver les mains après l’intervention (y compris après le retrait des gants).
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